Si vous avez des enfants scolarisés dans le Gers, je vous conseille de les garder à la maison. Des bandes armées bien organisées munies de chiens s'attaquent en ce moment aux collèges et lycées gersois. Ils font irruption dans les salles de classes, bloquent les issues et maintiennent en respect l'enseignant tandis qu'ils choisissent leurs victimes. Ils les emmènent ensuite en dehors de la classe pour saccager leurs affaires, les obliger à se déshabiller et leur faire subir des humiliations physiques et morales.

Ces agresseurs sont des gendarmes. Deux de ces attaques ont déjà été recensées. Il ne s'agit donc pas d'une "bavure" isolée mais d'une opération d'envergure, décidée et planifiée.

Lundi 17 novembre à Pavie l'attaque de l'Ecole Des Métiers Du Gers racontée par un enseignant. (faire défiler la page, c'est plutôt vers le bas)

Mercredi 19 novembre, l'attaque du collège de Marciac racontée par une élève.

Je suis de plus en plus convaincu du caractère inévitable d'une catastrophe nucléaire sur le sol français.
Tout d'abord, statistiquement, le nombre très important de ces installations augmente les "chances" d'accident. Il y en a partout, toute l'europe de l'ouest est un champ de mine.
Ensuite, il s'agit de réalisations humaines, forcément imparfaites. Ce n'est pas parce que les ingénieurs qui l'ont conçu sont persuadés que le réacteur ne peut pas fondre qu'il ne fondra pas. Le Titanic était insubmersible.
Enfin, en n'effectuant pas la maintenance et en rallongeant la durée de fonctionnement des centrales au delà des délais initialement prévus, les exploitants renforcent l'inéluctabilité de l'accident.

Face à un constat aussi effrayant, il faut absolument agir. Parce que qui ne dit mot consent. Parce que bougonner dans son coin ne nous sauvera pas.

En tant que citoyen, aller aux manifestations pour rendre visible son opposition. Un rassemblement permet de se faire entendre un peu plus. C'est aussi prouver que les gens peuvent s'organiser contre le nucléaire. C'est prouver que la société (des individus organisés ensembles) refuse de se laisser mettre en danger. C'est légitimer les représentants associatifs qui luttent pour notre sécurité.

En tant que consommateur, voter avec son portefeuille et arrêter d'acheter la production nucléaire.
EDF n'a plus le monopole de l'électricité, on peut l'acheter à d'autres. On peut choisir un fournisseur qui ne négocie que de l'électricité produite par des énergies renouvelables. Il ne faut pas s'en priver mais attention, si plusieurs affichent une offre "verte" ce n'est en général qu'un coup de peinture marketing. Seul Enercoop présente les garanties suffisantes pour mériter notre confiance.
Ce choix a évidemment un coût puisqu'il multiplie par 2 le montant de la facture d'électricité. Mais qu'est-ce que ça représente réellement ? le prix d'un resto ? d'un plein d'essence ? Est-ce que ça ne les vaut pas largement quand il s'agit ni plus ni moins que de lutter pour sa survie ?

Lundi 7 juillet, une fuite de la cuve d’effluents radioactifs de la centrale du Tricastin a permis que 75 kg d'uranium contaminent les sols environnants ainsi que l'eau du canal jouxtant les installations.

Y aura-t-il un accident suffisamment grave pour nous sauver ? Combien de morts par irradiation ou de cancers faudra-t-il pour que l'on exige l'arrêt de ce cauchemar ?
A la lumière de ce qui a déjà eu lieu, il n'y aura jamais de prise de conscience.

En 1979, quand le réacteur de la centrale américaine de Three Mile Island a fondu, on nous a assuré qu'il était impossible que cela se produise dans une centrale française. A cette époque les réacteurs français étaient construits sous licence américaine. Il a fallu tous les modifier. L'illusion du risque zéro avait vécu...mais pas en France ! La sûreté nucléaire restait absolue et les américains étaient des incompétents.

En 1986 Tchernobyl se permet de devenir surcritique alors que c'était rigoureusement impossible. Les dégâts en Europe sont considérables. Les centrales françaises conçues sur le même modèle, sans enceinte de confinement, sont fermées à la hâte. Mais on nous assure que la probabilité d'un tel accident en France est minime et que les Russes étaient des incompétents.

Les réacteurs de troisième génération sont maintenant beaucoup plus puissants et sont conçus avec un récupérateur sous la cuve. Quand le coeur du réacteur fond, les dispositifs de refroidissement ne peuvent plus refroidir la cuve ! Elle fond donc aussi et toute cette soupe est censée être récupérée et refroidie plus bas. Autrement dit, les réacteurs EPR sont conçu pour les accidents. Ces accidents sont programmés, ils sont inhérents à cette technologie.

En 40 ans, on n'a pas réussi à trouver de moyens sûrs pour empêcher un réacteur de fondre. Mais on s'en fout, on continue !
Plutôt que de s'enquiquiner à protéger la population d'un accident qui arrivera de toutes façons, on préfère maintenant la préparer à l'accepter. En juin 2005 le CODIRPA (Comité directeur pour la gestion de la phase post-accidentelle) a été créé. Son objectif est de "Préparer des dispositions visant à répondre aux problèmes complexes de la gestion post-accidentelle, en particulier ceux portant sur la gestion sanitaire des populations, les conséquences économiques ou la réhabilitation des conditions de vie dans les zones contaminées."
Des acteurs de la société civile, des représentants d'organismes publics, des élus territoriaux participent à ces groupes de travail ! C'est un moyen habile de rendre ces préparatifs acceptables aux yeux de la population.

L'accident nucléaire majeur français est donc prévu, il fera des milliers de morts. Ce génocide est programmé et organisé. J'appele ce genre de chose un crime contre l'humanité.

Samedi 29, les élèves du Lycée Gustave Eiffel à Gagny ont organisé une petite manif devant leur établissement. Ils sont en désaccord avec le ministre de l'éducation nationale qui a estimé qu'ils étudieraient mieux avec moins de profs.
En moins de deux heures, ces dangereux terroristes ont donc vu arriver la police, puis les CRS. On leur a expliqué à coups de matraque, flash-ball et grenades lacrymogènes qu'ils feraient mieux se mettre en rang (et d'y rentrer par la même occasion).

Ami, entends-tu
Les cris sourds du pays
Qu'on enchaîne ?

Le blog des terroristes

Un éminent directeur d'école m'a gentiment fait remarquer que j'arrivais un peu après la bataille avec mes histoires de Base-élève ! La dernière version ne comporte plus aucune mention de la nationalité ni de la culture des enfants et de leurs familles. La mobilisation importante suscitée par l'atteinte manifeste au droit à la vie privée à porté ses fruits. Ça s'est fait sans moi mais je suis bien content quand même !

Ceci dit, il reste encore beaucoup à dire sur ce fichier, notamment sur la sécurisation. Les données transitant par internet, elles vont attirer un bon paquet de hackers désireux de se faire un nom en piratant une institution nationale. Le temps et le nombre viendront tôt ou tard à bout des verrous mis en place.

D'autre part, la suppression des renseignements sensibles ne signifie pas que ce fichier ne sera pas croisé avec ceux d'autres organismes. Rien ne saurait nous prémunir contre un détournement futur.

Alors, puisque Big Brother nous regarde, ne le lâchons pas des yeux nous non plus.



La devise républicaine au fronton des écoles:
un tag à nettoyer au Karcher ?

"Base-élève" est un système de base de données informatique concernant les enfants en âge d'être scolarisé. A l'essai dans 77 académies à l'heure actuelle, il doit entrer en vigueur sur tout le territoire à la prochaine rentrée scolaire. Ce programme est censé servir à faciliter et améliorer la gestion des effectifs scolaires au sein de l'Education Nationale.
Mais, à peine créé et pas encore généralisé, ce fichier est déjà détourné de sa fonction première puisqu'il devient consultable par d'autres administrations (mairie, Caisse d'Allocation Familiale) dans le cadre de la loi de prévention de la délinquance (sic). On se rend bien compte que le but n'a jamais été de faciliter le travail des directeurs d'écoles mais bel et bien de mettre en place un outil de contrôle social. Et cela apparaît d'autant plus clairement lorsqu'on voit quelles sont les informations qui figurent sur les fiches élèves:

• pays d’origine
• date d’arrivée en France
• langue parlée à la maison
• culture d’origine
• suivi médical, psychologique ou psychiatrique
• situation familiale

Le fichage de chaque enfant de 6 à 16 ans est obligatoire. Toutes ces informations qui relèvent de la vie privée vont se retrouver centralisées et diffusées au niveau national. Cette centralisation va permettre des recoupements et servira à coup sur à une discrimination. On avait dans la rue, les contrôle d'identité au faciès, on va maintenant avoir les descentes de police en fonction des consonances de nom et du nombre d'habitants à la même adresse.

Nous sommes dans un système pénal, carcéral, ou chaque comportement doit être connu et ou chaque citoyen est suspect. A partir de la prochaine rentrée scolaire et au plus tard en septembre 2009, toutes les familles comportant un enfant en âge d'être scolarisé seront OBLIGATOIREMENT fichées. Le seul moyen d'y échapper sera de quitter le territoire français.

A lire: Le dossier Base Elève de la Ligue de Droits de l'Homme.
A signer: La pétition pour le retrait de Base-élève.